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Libération

Au Franc-Moisin, la victime a le soutien ministériel

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Le gérant d'une supérette, qui a subi des violences, s'estime harcelé et a reçu Michèle Alliot-Marie.
publié le 5 septembre 2007 à 9h30

Achaque fait divers sa réaction gouvernementale. Actuellement, Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur, est la femme qui tombe à pic : au bon endroit, au bon moment. Hier matin, après un crochet à Epinay-sur-Seine (lire ci-dessus), MAM a rendu visite à Mahmed Abderrahmen, un commerçant victime de violences dans le quartier des Franc-Moisin, à Saint-Denis.

Mise en scène. Très médiatique, le gérant de la supérette Franprix s'est rendu célèbre par les agressions qu'il a subies à répétition, et une certaine mise en scène de ses déboires. Entre le 4 juillet et le 29 août, il a déclaré avoir été victime de violences six fois. Accourant au secours, le gouvernement est déjà intervenu à plusieurs reprises. Au mois de juillet, lors d'une première visite de la ministre de l'intérieur, Mahmed Abderrahmen avait imploré MAM, un bras dans le plâtre et les yeux rougis par les larmes : «Qu'est-ce que vous pouvez faire pour moi ? Ce n'est plus supportable. La France est un beau pays, mais en trente-cinq ans, je n'ai jamais vu ça. Au Franc-Moisin, on est plus en France.», selon les propos rapportés par le Parisien. La ministre s'était alors levée, l'avait embrassé, et lui avait promis de revenir. Chose promise, chose due : après avoir reçu le commerçant jeudi place Beauvau, elle a fait le déplacement hier matin. Depuis la fin de la semaine dernière, une armada de forces de police protège la supérette, jour et nuit. Et désormais Mahmed Abderrahmen est pris en charge