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Libération

Les squatteurs d'Aubervilliers lèvent le camp

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La préfecture a décidé hier de reloger les familles installées depuis deux mois devant une école de la ville.
publié le 11 septembre 2007 à 9h35

Hier, 20 h 30. Après cinq heures de négociations avec la sous-préfecture de Saint-Denis, Lacine Koné, porte-parole du campement de la Maladrerie à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) apporte la bonne nouvelle aux 150 sans-logis qui campent devant l'école Joliot-Curie depuis deux mois. Elle tient en un seul mot : relogement. 21 h 40, le premier matelas est enlevé, les familles se dispersent chez des amis et des proches pour y passer la nuit, avant d'être pris en charge par l'Etat.

Bail. Car le relogement est pour tous, comme le stipule l'accord écrit d'Olivier Dubaut, sous-préfet de Saint-Denis, dont Lacine Koné a fait la lecture à tous les occupants du campement. Relogement immédiat pour les cinq familles expulsées au début de l'été parce qu'elles squattaient quatre logements sociaux de l'office public d'habitations à loyer modéré (OPHLM) d'Aubervilliers. Pour elles, il est prévu un hébergement en foyer, avant de trouver une solution pérenne. Processus de relogement ensuite pour toutes les autres : pour les 26 familles menacées d'expulsion parce qu'elles aussi n'étaient pas en possession d'un bail, et les quelque 40 autres qui s'étaient jointes au campement par ­solidarité.

Ces engagements de la part de la préfecture sont toutefois assortis de conditions : les relogements interviendront pour les familles se trouvant en situation régulière et prêtes à payer à l'OPHLM les indemnités équivalentes au manque à gagner généré par leur occupation sans bail. Surtout, cet accord n'