Sylvain David préside l'association qui rassemble 800 des 4 000 professeurs de SES. Il répond aux questions de Libération après les propos du ministre Xavier Darcos sur une éventuelle suppression des filières au lycée et la tenue d'un bac général commun, avec des options, et après ses critiques visant la filière Economique et sociale (ES).Comment accueillez-vous ces annonces?
Les deux questions sont liées, la disparition des séries et la critique de la filière ES. Pour nous, la diversification des parcours a été un élément de la démocratisation du système scolaire, et a permis à chaque élève d'avoir un diplôme. Quel est le but poursuivi avec la suppression des séries ? Je crois que le ministre a deux soucis en tête. Il veut être celui qui va relancer la voie littéraire, en plein déclin, ensuite il veut respecter la contrainte budgétaire qui lui est imposée. Notre crainte est que tout cela débouche sur une réduction de l'offre de formation.
Comment expliquez-vous les critiques répétées contre la série ES ?
On avait été surpris par les premières déclarations du ministre le 23 octobre dans Paris Match sur le manque de débouchés de la série ES. Puis ça a continué, des critiques incompréhensibles et des chiffres erronés. Xavier Darcos a dit par exemple que les bacheliers ES allaient moins en fac d'économie que les S. C'est faux: de mémoire, en fac d'éco on a
Bac: «Attention à ne pas réduire l'offre de formation»
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par Véronique Soulé
publié le 14 septembre 2007 à 7h00
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