Lyon
de notre correspondant
L'entourage de Brice Hortefeux promettait un discours fondateur en matière de droit d'asile. Mais alors qu'il visitait un centre de transit à Villeurbanne, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale s'est contenté de ne rien dire, ou presque. Il a souligné ce qui fonctionne déjà, avant de se contenter de quelques promesses assez vagues.
Il était l'invité de Forum réfugiés, association qui accompagne les demandeurs d'asile depuis un quart de siècle, et gère depuis dix ans le centre de transit de Villeurbanne. Après une brève visite dans les lieux, où les demandeurs sont hébergés avant d'être orientés, le ministre a écouté sans trop ciller le mot d'accueil de Jean-Paul Bret, maire socialiste de Villeurbanne : «Ce sont des migrants qui ont construit cette ville, lui a dit l'élu en souriant. Ils ont fait d'elle ce qu'elle est, sa richesse. C'est son identité, non pas nationale, mais locale.» Olivier Brachet, directeur général de Forum réfugiés, a ensuite développé les principales craintes de son association. En premier lieu la chute des demandes d'asile, divisées par deux depuis 2003. Brice Hortefeux lui a répondu que la France restait très largement en tête en Europe (de fait, en Europe, une carte de réfugié sur 2,5 est accordée par la France). Selon le ministre, la baisse vertigineuse n'est pas une remise en cause, mais une conséquence «des mesures prises contre les réseaux d'immigration irrégulière». Mais préci