La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a intronisé hier la future Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI), qui fusionne les RG et la DST, pour les transformer en une machine de guerre contre le terrorisme international et national. Soucieuse de ne pas blesser ses troupes, MAM a rejeté les termes de fusion ou de disparition de ces deux services de police du renseignement, mythiques et parfois rivaux.
«Redondances». D'une main de fer mais à mots feutrés, MAM a présenté ce chamboulement comme un «rapprochement» de la DST et des RG - qui perdent leur appellation mais «pas leur mission» -, une «réorganisation», une «mise en commun des moyens» afin de supprimer les «redondances», d'assurer «une communication sans failles entre tous les acteurs» et de «renforcer la qualité et la performance de la lutte antiterroriste».
L'ex-ministre de la Défense qui, avant l'été, résistait à ce projet cher à Nicolas Sarkozy, a fini par lui obéir le doigt sur la couture de son tailleur pantalon beige. Elle a annoncé «sa» réforme, dans «la droite ligne des orientations fixées par le Président», lors d'une visite dans le nouvel immeuble bunkérisé et classifié des flics antiterroristes à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), qui regroupe la police judiciaire spécialisée (Sdat) et le pôle de renseignement intérieur (ex-RG et DST). Une sorte de matinée portes ouvertes - et souvent fermées pour un aréopage de 50 journ