Plus rien n'arrête Dominique de Villepin dans sa croisade contre Nicolas Sarkozy. L'ancien Premier ministre a écrit vendredi au président de la République, qu'il accuse d'avoir «instrumentalisé la justice à des fins politiques» , visant sa tactique de victimisation à outrance dans l'affaire Clearstream : «Si j'avais intérêt à nuire à Nicolas Sarkozy, ne peut-on alors imaginer qu'il avait intérêt à me nuire ?» Dans cette missive, répondant aux propos télévisés de Sarkozy («mon nom a été sali»), Dominique de Villepin ironise : «Le dossier d'instruction ne comporte aucun élément de mise en cause de votre personne ni sur le plan médiatique ni sur le plan judiciaire. Peut-être que tous les éléments ne figurent pas au dossier et, dans ce cas, je suis certain que vous ne manquerez pas de les leur faire parvenir.»
Place publique. De fait, son nom n'apparaît dans les faux listings que sous ses patronymes d'appoint, Nagy et Bocsa, Sarkozy tout court n'étant évoqué qu'une fois leur véracité mise en cause. Dans une précédente missive de 53 pages (datée du 12 septembre) envoyée aux différentes parties du dossier Clearstream, Villepin rapporte des propos que lui aurait tenu Nicolas Sarkozy fin 2004, le scandale étant largement sur la place publique : «Il m'a déclaré que non seulement cette affaire ne le gênait pas dans sa marche vers les présidentielles (sic), mais qu'au contraire, il était convaincu qu'elle l'immuniserait contre toutes les autres éve