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Libération

Visioconférence pour le procès de l'incendie du bus marseillais

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Mama Galledou, une victime, a accepté de témoigner grâce à ce système.
publié le 27 septembre 2007 à 9h49

C'est une première dans la juridiction de Jacques Beaume, procureur de la République de Marseille. Ce matin, Mama Galledou, victime de l'incendie d'un bus le 28 oc­tobre 2006, doit témoigner au procès de ses agresseurs par visioconférence. «Elle s'est décidée à le faire et cette décision a été douloureuse», a déclaré son avocat, Me Molla. La jeune femme, brûlée sur 62 % de la surface du corps, sera placée dans une enceinte judiciaire et cadrée en plan serré. «Elle ne verra que le président. Elle ne veut voir personne d'autre, et surtout pas ses agresseurs», a ajouté son défenseur.

Jacques Beaume a accepté la demande de Me Molla et a indiqué que «dans tout procès, il est important que la victime vienne témoigner. Dans ce procès, peut-être encore plus». Mama Galledou avait au départ refusé de témoigner à l'audience à huis clos, qui a débuté mardi matin au tribunal pour enfants de Marseille et qui devrait s'achever demain. Les deux prévenus, âgés de 15 ans au moment des faits, ont reconnu avoir participé à l'incendie du bus de la ligne 32. Poursuivis pour incendie volontaire ayant entraîné une infirmité ou une mutilation permanente, ils se sont excusés auprès des victimes.

Hier, la matinée a été consacrée à l'étude de la personnalité des jeunes prévenus. Me Michel Lao, l'avocat de l'un d'eux, a expliqué que son client «vit avec le poids de ce qui s'est passé». Me Philippe Vouland, qui défend le second prévenu, le décrit comme «quelqu'un qui s'exprim