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Libération

Semaine d'assauts policiers contre les mal-logés parisiens

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Après avoir rencontré Boutin, le campement de la rue de la Banque est investi par les CRS.
publié le 13 octobre 2007 à 0h45

«Le cabinet de Christine Boutin nous a reçus le 3 octobre en nous promettant des nouvelles. Sa réponse, c'était les CRS démontant les tentes à 4 h 30 du matin», constate Jean-Baptiste Eyrault. Après avoir été brutalisé et placé quatre heures en garde à vue, jeudi à Paris, le président de Droit au logement (DAL) a rejoint dans la nuit les familles qui occupent les trottoirs de la rue de la Banque, devant le «ministère de la crise du logement», un squat récemment racheté par la ville de Paris en face de la Bourse.

Trottoir. Les sans-logis ont choisi ce point de ralliement après des interpellations massives effectuées préventivement, mercredi 3 octobre, au métro Riquet. «On tourne sur 230 ménages qui participent à l'action, explique Eyrault. On fait des recensements tous les jours.» Vendredi, les militants du DAL comptabilisaient aussi le nombre d'assauts policiers sur le campement. Le 5 octobre, au petit matin, le 9 dans la nuit, et jeudi en plein après-midi. Lors de la deuxième intervention, toutes les tentes de survie ont été saisies sur ordre du procureur de la République. Mercredi soir, les familles ont dormi sur le trottoir, sous la garde de gendarmes alignés à un mètre d'elles.

Jeudi après-midi, nouvel assaut. «La première vague, ça a été des policiers en civil, avec des gants bleus, qui sont venus retirer les bâches, les couvertures et puis les affaires personnelles, les sacs et mêmes les chaussures, raconte Annie.