De la couleur, des ballons, de la musique, un grand pont bleu décoré de dessins : au Trocadéro à Paris mercredi, les organisateurs de la Journée du refus de la misère, une manifestation mondiale, ont voulu rendre les lieux attractifs, malgré le temps menaçant. 20 000 personnes sont attendues tout au long de la journée sur le parvis des libertés et des droits de l'homme et dans les jardins du Trocadéro en contrebas pour participer aux ateliers (poésie, peinture, slam...), aux débats sur les thèmes du logement ou du travail, puis au rassemblement prévu à 18h30 pour «dire non ensemble à la misère».
En fin de matinée, les bénévoles et militants associatifs d'ATD Quart Monde, d'Amnesty International et du Secours Catholique, et les jeunes bénévoles d'Unis-Cité, formaient le gros des troupes. Beaucoup de jeunes et de groupes d'élèves aussi. Ceux qui viennent chaque année depuis l'inauguration de la journée du refus de la misère, il y a vingt ans, retrouvent de vielles connaissances. Comme Anne-Marie et Chantal, la soixantaine, anciennes bénévoles d'ATD Quart-Monde à Noisy-le-Grand, et pour qui rien n'a vraiment changé sur le front de la misère depuis vingt ans. «A part peut-être une meilleure sensibilisation sur la question du logement. Rien ne change vraiment dans les faits, mais les esprits évoluent», constate Chantal.
Emmanuelle, infirmière et également bénévole à ATD depuis vingt ans, trouve même que «ça s'aggrave». Elle
«Dire non ensemble à la misère»
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par Cordélia Bonal
publié le 17 octobre 2007 à 7h00
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