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Libération

A Nanterre: «Vigiles, police, hors des facs !»

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Réunis mardi après-midi, les étudiants de Paris X ont demandé la fin de la présence policière dans l'université. Libération était présent lors de ce rassemblement fermé à la presse.
par François VIGNAL
publié le 13 novembre 2007 à 7h00

Université de Nanterre, mardi, 13h45. Les CRS qui gardent l'entrée du bâtiment de droit depuis midi quittent les lieux. L'entrée est libre. A la demande du président de l'université, Olivier Audéoud, les CRS sont intervenus dans la matinées alors que pro et anti-blocages se faisaient face. «Certains anti-blocages ont tenté de passer. Ça en est venu aux mains avec les anti-bloqueurs. Ça prend une proportion trop importante. Une minorité bloque tout le monde,» s'énerve une étudiante de droit. Arnaud, de l'Uni, dénonce lui carrément «des énergumènes» qui «donnent l'impression d'un retour sous le règne "stalinien".»Un peu plus loin, un drôle de spectacle a lieu dans le théâtre Bernard-Marie Koltès de l'université. Des dizaines de mains s'agitent en l'air, en silence. Ce n'est pas du théâtre contemporain, mais des étudiants grévistes pro-blocage. Faute de micro, ils évitent d'applaudir, pour entendre l'orateur. Entre 600 et 800 personnes sont réunies dans ce théâtre pour un comité de lutte fermé à la presse. Ou presque, puisqu'un journaliste de Liberation.fr a réussi à se glisser dans la salle.

«On est entre gauchos ici !»

Chacun est invité à s'inscrire, pour s'exprimer et définir les moyens de lutte. Oualid, 1ère année de droit, prend la parole : «J'ai voté contre le blocage, mais tous les étudiants de Nanterre doivent se mobiliser contre la présence inadmissible des CRS.» Ovation de la salle. «