Un boulanger soupçonné d’avoir tué un cambrioleur d’un coup de fusil dans la nuit de jeudi à vendredi à Plomion (Aisne), près de Laon, a été mis en examen samedi soir et remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Agé de 42 ans, le boulanger, qui avait déjà été victime de quatre cambriolages en une dizaine d'années. Il a été mis en examen à Laon pour «violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner» et laissé libre sous contrôle judiciaire.
Si l'artisan a été remis en liberté, c'est sans doute que le juge d'instruction chargé de l'affaire reconnaît le caractère «accidentel» des faits qui se sont «déroulés en quelques secondes», estime son avocat, Daniel Ravez.
Me Ravez a affirmé que son client n'avait «pas du tout eu l'intention de donner la mort, ni même de blesser» quelqu'un. «Tout ce qu'il voulait, c'était défendre sa famille», a-t-il affirmé.
Les trois ou quatre complices du cambrioleur décédé, en fuite depuis le drame, sont toujours recherchés.
Alors qu’il venait de se coucher à l’étage de sa maison jeudi, le boulanger aurait entendu, peu après minuit, ses chiens aboyer, puis vu des hommes avec des lampes torches qui forçaient l’entrée de l’habitation.
Il aurait alors mis à l’abri dans une pièce à l’étage sa compagne et les deux enfants de celle-ci, se serait emparé d’un fusil de chasse puis serait descendu au rez-de-chaussée, où se situe la boulangerie, se retrouvant face à un cambrioleur.
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