Une semaine décisive s’ouvre demain sur le front de la contestation étudiante de la loi sur l’autonomie des universités, avec deux nouvelles journées d’action, à l’issue d’un week-end qui a mis en lumière les divisions de la coordination nationale étudiante.
Cette coordination, la quatrième du genre organisée en un mois --à laquelle ont participé quelque 300 délégués venus de 67 universités et IUT réunis à Lille depuis samedi après-midi -- devait en principe s’accorder dimanche sur le contenu de leurs revendications.
Mais à peine quelques heures après son ouverture, elle n’a pu éviter le départ de délégués de l’Unef, principal syndicat étudiant, en raison des tensions qui y régnaient.
Selon une porte-parole de l’Unef, une cinquantaine d’étudiants sur les 150 délégués présents ont refusé de siéger au sein de la coordination, plusieurs militants de ce syndicat ayant été exclus d’entrée de l’assemblée, samedi.
La coordination, qui exige l’abrogation pure et simple de la loi, reproche à l’Unef, débordée par une frange du mouvement et qui réclame des moyens financiers pour accompagner la loi, d’être dans une démarche de négociation avec le gouvernement.
Dimanche après-midi, la coordination a toutefois appelé les délégués de l'Unef à «réintégrer» l'AG.
«C'est un peu tard d'appeler à l'unité une fois que l'organisation de la coordination a refusé de nombreux mandatés de l'Unef et les a fait passer par une salle où il y avait marqué sur un tableau noir +bienvenue au goulag+