Deuxième nuit de violence à Villiers-le-Bel, et deuxième matin de tension dans la commune du Val-d'Oise théâtre d'affrontements depuis dimanche soir. A l'entrée de la ville, tout semble calme. Une voiture de police passe. Les «coups de feu» alimentent les conversation, les regards se font méfiants quand un journaliste apparaît.
Plus haut, en se dirigeant vers les cités, les rues gardent les traces des affrontements des deux nuits précédentes: commissariat brûlé, Mission locale jeunes détruite, commerces aux vitrines démolies. Des habitants contemplent sans mot dire les ouvriers occupés à réparer les dégâts, alors qu'une dizaine de cars de la gendarmerie traversent le carrefour pour se diriger vers le haut de la ville. «Les jeunes cassent les commerces qu'ils veulent casser, ils touchent pas à ceux qui habitent ici», commente un habitant. Ainsi, le Century 21 a fait les frais de la colère des émeutiers, contrairement à la pharmacie restée intacte.
Plus loin, en arrivant dans la cité des Carreaux et celle des Cerisaies, c'est la désolation: abribus, cabines téléphoniques, salon de coiffure, auto-école... toutes les vitres sont détruites. Yves, propriétaire du salon de coiffure depuis 1971, est consterné. Il a passé la nuit à tenter de réparer les dégâts. «Je ne comprend pas pourquoi ils s'en sont pris à mon salon. J'ai toujours eu d'excellentes relations avec les habitants, j'embauche des gens du coin.» Par les fenêtres des barres d'immeub
A Villiers-le-Bel, «la vérité» ou «la guerre»
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par Hakim Djeroudi
publié le 27 novembre 2007 à 7h00
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