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La Française des Jeux échappe à la mise en examen

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Un joueur l'accuse de ne pas répartir les tickets gagnants au hasard mais en nombre fixe pour chaque lot, permettant à certains buralistes de tricher.
par Liberation.fr (avec AFP)
publié le 30 novembre 2007 à 7h00

Le PDG de de la Française des Jeux, Christophe Blanchard-Dignac, est ressorti vendredi du bureau du juge d'instruction de Nanterre sans mise en examen. Selon son avocat, «il n'y aura pas d'autre suite à cette affaire».L'affaire en question remonte à 2005, lorsqu'un joueur, convaincu que les tickets gagnants ne sont pas réellement répartis au hasard, dépose plainte. Selon lui, pour certains jeux un seul ticket gagnant représentant une forte somme se trouverait dans chaque lot de tickets. En fait de jeux de hasard, il s'agirait donc plutôt d'un hasard programmé.

Pour vérifier son hypothèse, cet ingénieur à la retraite a acheté et gratté des milliers de tickets. Conclusion: il affirme que chaque série de 50 tickets à gratter comportait le même nombre de tickets gagnants. Ainsi, selon le plaignant, certaines séries de la vingtaine de jeux de grattage de la FDJ ne comptent qu'un seul ticket gagnant.

Cette donnée permettrait donc aux revendeurs de tricher, en s'attribuant à eux-mêmes, via des prête-noms qui achètent les billets, les gains importants lorsqu'ils savent que la liasse est presque épuisée sans avoir donné de gagnant.

Le plaignant assure avoir fait l'objet de pressions et s'être vu proposer 300.000 euros par la Française des jeux pour renoncer à toute procédure. La société, dont le chiffre d'affaires en 2006 s'élevait à 9,473 milliards d'euros, dont 2,699 milliards sont prélevés par l'Etat, nie toute malversation et assure appliquer les r