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Libération

«Organisons un Grenelle de l'Université !»

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Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup-FSU, premier syndicat d’enseignants d’université, propose de consulter «tous les personnels du supérieur» sur la loi Pécresse. Entretien.
French university students attend a protest march against a reform of higher education in Rennes, western France, November 14, 2007. Students joined rail union rallies on Wednesday in 11 towns as around 35 universities were blocked, according to the Unef student union. REUTERS/Stephane Mahe (FRANCE) (Moins visibles que les étudiants, mais présents, les enseignants du supérieurs ont aussi manifesté c)
par François VIGNAL
publié le 30 novembre 2007 à 7h00

La loi sur l'autonomie des universités ne suscite pas seulement la contestation des étudiants et lycéens. Les enseignants-chercheurs, syndiqués ou pas, sont de plus en plus nombreux à se mobiliser. Dans les universités, ils multiplient les assemblées générales. Le Snesup-FSU, premier syndicat d'enseignants-chercheurs du supérieur, dénonce pour sa part la loi depuis juin dernier et demande toujours son abrogation. Jean Fabbri, secrétaire général du syndicat, estime que les fondations, qui permettront un financement privé des universités, «pèseront à la fois sur les thématiques scientifiques, d'enseignement, voire sur les personnes.» Entretien.Pensez-vous, comme l'Unef, que la hausse de 50% en 5 ans du budget de l'enseignement supérieur promise par le gouvernement permettra d'éviter le financement privé des universités, que permet la loi ?

Ce qui a été annoncé par le gouvernement relève des engagements du candidat Sarkozy. Il est prévu d'aligner la dépense moyenne par étudiant sur ce qui se fait dans les classes préparatoires. C'est un leurre absolu. Ce n'est pas par la multiplication des heures complémentaires qu'on améliorera l'encadrement des étudiants. Il faut un changement de braquet des financements qui passe par des créations d'emplois.

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