Samedi 1er décembre 2007, Journée mondiale de lutte contre le sida. Comme chaque année, des centaines voire des milliers d'initiatives vont se dérouler un peu partout dans le monde. Dans l'hexagone, 471 opérations sont recensées. Cela va d'une exposition à Paris au Bastille-Design center sur la recherche sur le sida dans les pays du sud, à l'installation par l'association AIDES d'une grande fresque à la mairie de Paris sur: «Si j'étais séropositif». Et samedi matin, Nicolas Sarkozy, toujours en première ligne, recevra toutes les associations de lutte contre le sida.
En France, si l'épidémie marque le pas, se pose de façon cruelle la question de la prévention chez les gays. Les conduites à risques se multiplient. Deux figures de la lutte contre le sida en France, depuis près de 20 ans, lancent un appel «pour une nouvelle politique de prévention». Didier Lestrade est fondateur d'Act Up. Pierre-Marie Girard est professeur, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. Tous les deux se disent très inquiets par la reprise de l'épidémie chez les gays. Libétation ouvre le débat est ouvert.
Qu’est-ce qui justifie votre appel?
Didier Lestrade. Les chiffres sont clairs. L'essentiel de la reprise de l'épidémie en France est réservée aux homos. On pouvait penser qu'il y aurait une réaction forte de tous les acteurs, dont celle des médecins. Non. De