Un avocat spécialisé dans le code de la route, Me Jean-Baptiste Iosca, a indiqué aujourd'hui avoir contesté avec succès devant un tribunal la fiabilité des éthylotests employés par les forces de l'ordre.L'avocat a ainsi confirmé une information du Parisien d'hier. «Selon les rapports d'utilisation et d'approbation des modèles utilisés, il faut attendre 30 minutes entre le moment où l'automobiliste est arrêté et le moment où il souffle dans l'éthylotest pour être certain que le niveau de nicotine ne viendra pas vicier le test. Or les policiers ne respectent jamais ce délai», a indiqué Me Iosca. Pour lui, «la plupart du temps, le délai entre le moment où est arrêté l'automobiliste et le contrôle d'alcoolémie est de trois minutes».
C'est ce qu'il a plaidé devant le tribunal de grande instance de Lure (Haute-Saône) où il défendait un automobiliste poursuivi pour un taux d'alcoolémie de 1,4 g/l.
Le tribunal lui a donné raison le 26 octobre. «Cette décision judiciaire fait jurisprudence car elle est particulièrement bien motivée», souligne Me Iosca.
«Cela risque de faire tomber toutes les procédures»
Cécile Petit, déléguée interministérielle à la sécurité routière, a indiqué pour sa part que «cette décision tout à fait isolée ne saurait sérieusement porter atteinte à la fiabilité des éthylotests et à la manière dont ils ont été utilisés».
Pour elle, «le cadre juridiqu
La fiabilité des éthylotests contestée
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par AFP
publié le 2 janvier 2008 à 7h00
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