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Libération

Le Vélib en banlieue, c'est pas pour demain

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Alors que le Vélib s'apprêtait à franchir le périphérique avant d'être rattrapé par une guerre commerciale, les maires de banlieue réfléchissent à une alternative.
par Marie Piquemal
publié le 4 janvier 2008 à 7h00

«Nous étions sur la lancée. On devait installer les nouvelles stations Vélib en avril ou mai. Mais, j'avoue que cette décision administrative de bloquer l'extension du Vélib en banlieue, n'est pas vraiment une surprise. En réalité, c'est ce que je craignais» confie Jacques J.P Martin, le maire de Nogent-sur-Marne.

Pour lui, c'est évident: «Les villes de la petite couronne sont les otages d'une bataille commerciale entre JC Decaux et son concurrent Clear Channel.» Aujourd'hui, tous les élus concernés partagent le même constat d'impuissance: «Dans l'immédiat, je ne vois pas ce qu'on peut faire... Si ce n'est d'attendre la décision finale du Conseil d'Etat» explique Christian Dupuy, maire UMP de Suresnes (Hauts-de-Seine).

Le constat est simple: soit la haute autorité administrative revient sur sa décision et les stations Vélib fleurissent en banlieue dès le printemps: soit le Conseil d'Etat confirme l'ordonnance et la situation se complique. Car cela voudrait dire que les communes devraient, chacune de leur côté, mettre en place un appel d'offre pour s'offrir un système de vélo en libre service. Problème: «ce serait prendre le risque d'avoir un système incompatible avec le Vélib parisien. Et ça, ce serait absurde» estime Isabelle Balkany, maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

«Seulement voilà, on n'aurait jamais du en arriver là.» C'est le constat amer que dresse aujourd'hui Christian Dupuy : « Il fallait que Pari