À Orléans, un sans domicile fixe est décédé, dans la nuit de mercredi à jeudi, d'une hypothermie aggravée par une forte alcoolémie, a-t-on appris des services de police. James D. est décédé dans le quartier populaire de La Source.
Cynique ironie du sort, son corps a été retrouvé à quelques mètres seulement du logement social dont il avait été expulsé trois ans auparavant. Michel Ricoud, responsable local de la Confédération nationale du logement (CNL), qui a bien connu James, se dit scandalisé: «Quand j'ai appris son expulsion, j'ai tapé à toutes les portes en vain. Je suis en colère. Si les services avaient joué leur rôle, on aurait pu éviter ce drame!».
Outre cette expulsion sans la moindre solution de relogement même en hébergement provisoire, Michel Ricoud dénonce le chantier du Grand projet de ville (GPV) piloté par l'actuelle majorité municipale UMP et Olivier Carré, premier adjoint en charge de l'urbanisme et du logement: «Il ne faut pas que le GPV laisse sur le bord de la route les plus pauvres, celles et ceux qui n'ont presque plus rien. À La Source, malgré une vraie solidarité entre les habitants, dont James a pu bénéficier, il y a encore des gens expulsés qui dorment dans leur voiture».
Une situation que de nombreux habitants ne comprennent pas. «Des logements libres? J'en connais des dizaines!», s'indigne un Sourcien.
Après ce décès et face aux baisses soudaines des températures nocturnes, la CNL du Loiret exige que «tous les dema