Cris d'enfants dans la cour, rappel à l'ordre des adultes, c'est un jour en apparence normal ce jeudi à l'école Robert Doisneau d'Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. A deux nuances près: aucun enseignant n'est présent, tous s'étant déclarés grévistes, et pas le moindre cartable en vue.Mais les enfants, eux, sont là, quoique en effectif réduit. Environ 80 sur 224 habituellement, soit un bon tiers, ceux que leur parents ne pouvaient pas faire garder autrement. Et une dizaine d'animateurs pour les encadrer.
Ici, on préfère parler de «garderie» que de «service minimum». Jeux de société, ping-pong, vidéo, foot, corde à sauter, et pourquoi pas un peu de Tecktonik pour les plus grands: les activités sont variées, et chacun fait ce qu'il veut. «On n'est pas là pour remplacer les enseignants», prévient Frédéric, responsable du temps périscolaire et du centre de loisirs. «Ça reste de l'occupation, c'est un service rendu aux parents qui ne peuvent pas s'organiser. Mais c'est un jour de classe de perdu.»
Les enfants, eux, sont évidemment ravis de cette récréation prolongée. «C'est bien mieux que si on devait accompagner nos parents à leur travail», juge Louise, 10 ans. «En fait, à chaque fois que la cloche sonne, c'est comme si au lieu d'aller en classe on retournait tout le temps en récré», résume sa copine Assia.
Les animateurs, pour la plupart des étudiants qui viennent habituellement surveille
«C'est comme une récré qui ne s'arrêterait jamais»
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par Cordélia Bonal
publié le 24 janvier 2008 à 7h00
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