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Libération

Shoah à l'école: Sarkozy a «la volonté de ne pas céder»

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Face aux critiques, le projet pourrait cependant être adapté, en confiant la mémoire d'un enfant déporté non pas à chaque élève mais à toute une classe.
par AFP
publié le 17 février 2008 à 7h00

Alors que le projet présidentiel de confier à chaque enfant de CM2 la mémoire d'un enfant déporté est de plus en plus critiqué, Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet du président Nicolas Sarkozy, affirme dans une interview au

Journal du Dimanche

que

«le président de la République a la volonté très nette de ne pas céder sur cet enseignement».

«Transmettre la Shoah est essentiel. Soutenir et aider les enseignants dans cet enseignement est une priorité. Cela n'a pas toujours été le cas. Nous sommes au travail pour le faire sans fléchir et d'une manière adaptée à chaque âge»,

affirme Emmanuelle Mignon. «

Certains enseignants ont du mal à aborder la Shoah devant leurs élèves, ne savent pas comment s'y prendre, expriment un désarroi croissant. Des comparaisons avec d'autres conflits surgissent. Le président de la République a la volonté très nette de ne pas céder sur cet enseignement».

«Non seulement on ne doit pas fléchir devant la difficulté, mais on doit aider les enseignants en leur donnant de nouvelles pistes et empêcher les amalgames entre la Shoah et d'autres drames»,

ajoute-t-elle.

«Personne ne conteste»

qu'il existe d'autres drames

«mais ce sont des drames politiques. Les enfants palestiniens, vietnamiens, d'autres encore ont été victimes de conflits politiques, qui doivent et qui sont enseignés, mais avec la Shoah, les enfants ont été victimes du racisme. En enseignant la mémoire de ce génocide, on prémunit toute la so