Après plusieurs semaines de quasi-mutisme, Michel Fourniret accepte désormais de répondre aux questions à son procès aux assises des Ardennes. «Je me sens plus léger d'avoir pris la décision» de parler, a-t-il affirmé mardi.A l'ouverture du procès mardi matin, Fourniret a d'abord lu un texte écrit dans un style ampoulé, sous-entendant que certaines erreurs qu'il avait constatées dans leur rapport étaient le fait de fausses déclarations de Monique Olivier. «J'ai été berné par une cigale aussi désinvolte que dénuée de passion», a-t-il dit à son sujet.
Plus tard dans la journée, il s'est présenté comme «un individu extrêmement dangereux» car il doutait toujours d'avoir fait perdre sa virginité à une femme. «A partir du moment où ce doute existe, je reste en situation d'être un individu extrêmement dangereux», a déclaré l'accusé au troisième jour de l'examen de sa personnalité, alors qu'une de ses victimes, agressée sexuellement dans les années 1980, témoignait à la barre.
Dans des écrits échangés en 1987 avec Monique Olivier, alors qu'il était emprisonné pour une série d'agressions sexuelles, Fourniret avait expliqué sa quête de jeunes filles vierges par le fait de n'avoir jamais pu expérimenter la défloration. Si ni sa première épouse Annette, ni l'actuelle Monique Olivier — sa coaccusée dans ce procès — n'étaient vierge lors de leur rencontre avec Fourniret, en revanche sa deuxième femme Nicole avait assuré à la barre
Fourniret: «Je suis encore extrêmement dangereux»
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par AFP
publié le 13 mai 2008 à 7h00
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