Le prix du gazole flambe et les esprits s'échauffent chez les transporteurs routiers. Pas question de rester en retrait, les patrons d'entreprises de poids-lourds ont eux aussi l'intention de faire entendre leur voix. « Nous ne voulons pas entrer dans un conflit dur avec le gouvernement, affirme Gilles Mathilié-Guinlet, de l'organisation des transports routiers européens (ORTE). C'est pourquoi nous privilégions les actions rapides, type blocage de quelques heures ou opérations escargot. Mais si rien ne se passe, nous intensifierons le mouvement.»
Pour l'instant côté ORTE, on encourage les actions régionales. Aujourd'hui, en Bretagne, Normandie, Pas de Calais et PACA, les blocages sont en marche. Demain l'Ile de France et de l'Aquitaine seront sur le pied de guerre. Les transporteurs de Charente-Maritime ont aussi prévu de se rendre mardi au Conseil Général, présidé par Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports. Leur but: déposer une série de revendications et maintenir la pression.
A la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), organisation patronale qui regroupe les deux tiers de la profession, on est dans l'attente. «Nous avons rencontré M. Bussereau ce matin, explique Nicolas Paulissen, directeur des relations institutionnelles à la FNTR. Il a entendu nos revendications et doit donner réponse en fin de semaine. Donc pour l'instant on reste sur nos gardes. Nous avons jeudi une réunion avec l'ensemble des syndicats régiona