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Comment limiter les risques de récidive des criminels dangereux ?

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Le premier président de la Cour de cassation Vincent Lamanda a remis hier 23 propositions à Nicolas Sarkozy, pour permettre un meilleur suivi des criminels dangereux à leur sortie de prison.
par M.R. avec AFP
publié le 5 juin 2008 à 7h00

Vincent Lamanda devait permettre à Nicolas Sarkozy de ne pas perdre la face. Fin février, le chef de l'Etat lui avait demandé de réfléchir à une bonne application de la loi sur la rétention de sûreté, à la suite du rejet par le Conseil Constitutionnel de la clause de rétroactivité.

Les Sages avaient été clairs: les personnes condamnées avant la mise en application de la loi ou «pour des faits commis antérieurement» ne pouvaient pas être concernées. Cette clause reculait d’au moins 15 ans l’entrée en application des premières rétentions de sûreté.

Un camouflet pour le président, qui s’était alors tourné vers Vincent Lamanda. Le président de la Cour de cassation s’est attelé à la tâche, en affirmant qu’il ne remettrait pas en cause la décision du Conseil Constitutionnel. Il présente aujourd’hui à l’Elysée un rapport intitulé «amoindrir les risques de récidive criminelle des condamnés dangereux».

Rien de bien nouveau dans ce rapport. Des propositions d’ordre technique surtout: élaborer un bracelet électronique «plus léger et moins stigmatisant», ou une surveillance par téléphone mobile permettant la géolocalisation du condamné. Autre proposition, numériser l’intégralité du dossier d’un prisonnier afin de faciliter les transmissions entre les services.

M. Lamanda veut aussi favoriser l’enseignement universitaire en criminologie, et créer un centre national d’observation (CNO) «dédié spécifiquement à l’évaluation de la dangerosité de certains condamnés». Sa mission irait plus loin qu