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Les avoués lancent la mobilisation contre leur suppression d'ici 2010

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Les avoués, intervenant en complément des avocats en cour d'appel, ont lancé hier la mobilisation contre leur suppression annoncée d'ici 18 mois, qui pourrait se solder par 3.000 pertes d'emploi.
par AFP
publié le 18 juin 2008 à 7h00

"Sarkozy et Dati sponsors officiels de l'ANPE". Depuis hier, les manifestations d'avoués s'enchaînent en France les avoués. Intervenant en complément des avocats en cour d'appel, ils sont moblisés contre leur suppression annoncée d'ici 2010, qui pourrait selon eux se solder par 3.000 pertes d'emploi.Accès à plusieurs cours bloqués, distribution de tracts à Lyon, manifestants enchaînés aux grilles comme à Orléans, ou se joignant à la journée de défense des retraites à Rennes: une dizaine de manifestations a été dénombrée par les représentants nationaux des avoués.
A Paris, un défilé silencieux derrière un cercueil symbolisant la mort de la profession a rassemblé quelque 300 personnes.

Il s'agit de protester contre l'annonce le 10 juin par la Chancellerie - conformément à ce que préconisait le rapport Attali - "de ne plus rendre obligatoire le recours à un avoué", officier ministériel intervenant nécessairement en complément de l'avocat en appel dans les affaires familiales, d'endettement ou d'accidents de la route.

Outre les rassemblements, les avoués ont décidé que les dossiers dans lesquels ils interviennent seront retirés des plannings des cours pour tout le mois, jusqu'à la trêve estivale, et que les communications électroniques avec les greffes seront suspendues.
Concrètement, sauf cas d'urgence (risques de péril financier, problèmes de gardes d'enfants), les justiciables ne sont plus défendus par les avoués, et l'examen de quelque 10.000