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Libération

Mères porteuses : désaccord "profond" de l'Alliance pour les Droits de la Vie

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L'association anti-avortement est opposée à la légalisation de la gestation pour autrui. Elle estime que les conclusions du groupe de travail sénatorial qui propose de légiférer sur cette pratique font de l'enfant "une marchandise".
par AFP
publié le 25 juin 2008 à 7h00

L'association anti-avortement "Alliance pour les Droits de la Vie" a exprimé mercredi son "profond désaccord" avec les propositions du groupe de travail sénatorial sur la gestation pour autrui. Ce groupe doit proposer aujourd'hui la légalisation très encadrée du recours à une mère porteuse, jusqu'à présent interdit en France, mais autorisé ou toléré dans d'autres pays.L'Alliance "est formellement opposée à la légalisation d'une pratique qui éclate la maternité entre plusieurs femmes", affirme l'association dans son communiqué.  "Dans la gestation pour autrui, ni la femme dont le corps est instrumentalisé comme "gestatrice", ni l'enfant que l'on traite ici comme une "marchandise " ne sont respectés. Même encadrée, la légalisation de la maternité éclatée serait en complète contradiction avec les découvertes scientifiques les plus récentes qui soulignent l'importance du lien mère-enfant pendant la grossesse", poursuit l'Alliance.

Le groupe de travail sénatorial, présidé par Michèle André (Puy-de-Dôme, PS), et composé de 16 parlementaires de la commission des lois et des affaires sociales "va proposer effectivement de légiférer et d'encadrer de façon stricte cette question de la gestation pour autrui", a déclaré Mme André.
 
La loi de 1994 (ndlr relative au respect du corps humain) "a installé une prohibition et des sanctions pénales et civiles", c'est à dire "à la fois la prison et des amendes" en cas d'appel à ce type de gestation, a rappelé Mme André.