«S'occuper des enfants délaissés» pour qu'il y ait plus d'enfants adoptables en France. Voilà le nouveau credo de Nadine Morano, la secrétaire d'Etat à la Famille, qui annonce une série de mesures pour faciliter l'adoption en France. L'occasion de faire le point sur la situation actuelle avec Geneviève Miral. Vice-présidente de l'association Enfance et familles d'adoption (EFA), qui regroupe 11.000 familles adoptives ou postulantes, elle reste vigilante sur la mise en application de ces annonces politiques.La secrétaire d'Etat veut un meilleur encadrement des procédures d'agrément en obligeant notamment les parents candidats à l'adoption à suivre au préalable une formation. Qu'en pensez-vous?
C'est une très bonne nouvelle. On a travaillé énormément au moment de la mission Colombani, en hiver dernier, pour faire passer ce principe que l'on défend depuis des années. Plus qu'une formation, il s'agit d'une préparation à l'adoption pour aider les futurs parents. La procédure d'agrément a pour objectif de vérifier le désir d'enfant et les capacités éducatives. C'est tout. Or, il est important aussi de préparer les futurs parents à l'accueil d'un enfant qui a déjà un passé et souvent un parcours difficile (passage par un orphelinat, maltraitance…) On a tendance à penser qu'un enfant a seulement besoin d'amour et que par définition, il est hyper-adaptable. En pratique, c'est faux. Il ne
«Personne ne sait combien d'enfants sont adoptables en France !»
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par Propos recueillis par Marie Piquemal
publié le 28 juillet 2008 à 7h00
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