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Débardeurs antisémites: les deux Chinoises remises en liberté

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Les deux Chinoises qui vendaient des débardeurs aux inscriptions antisémites dans le XIXe arrondissement de Paris ont été remises en liberté. Le juge d'instruction a estimé qu'elles ignoraient ce que signifiaient les inscriptions.
par J. T. avec source AFP
publié le 14 août 2008 à 7h00

Une Chinoise et sa fille, respectivement propriétaire et vendeuse de la boutique de Belleville qui vendait des débardeurs comportant des inscriptions antisémites, viennent d'être remises en liberté. Le juge d'instruction les a placées sous le statut de témoin assisté.Selon le Parquet de Paris, le juge d'instruction a tenu compte de leur nationalité chinoise et du fait qu'elles affirmaient ne pas parler allemand ni polonais. Le juge a considéré qu'elles ignoraient la signification des inscriptions.

Toutefois, l'enquête se poursuit sous le contrôle du juge d'instruction.  Il s'agit de remonter au fabricant, au grossiste et à l'importateur éventuel de ces débardeurs sur lesquels figuraient une étiquette de la marque «Introfancy IF» avec la mention «Nought restrict» («zéro limite») mais aucune indication quant à l'origine du pays de fabrication.

Le Parquet de Paris avait requis ce matin la mise en examen ainsi que le placement sous contrôle judiciaire des deux femmes. Interrogé par Liberation.fr, le Parquet de Paris avait indiqué qu'elles étaient «peu loquaces et pas coopératives». Elles avaient déclaré ne pas lire l'allemand ni le polonais et avoir acheté les débardeurs à un «Chinois de passage».

Le parquet a ouvert une enquête préliminaire pour «incitation à la haine raciale par des inscriptions à caractère antisémite» à la suite du dépôt d'une plainte du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA).