Un jeune homme de 23 ans, lourdement handicapé, s'est suicidé dimanche à Valmondois (Val-d'Oise) après avoir reçu une réponse perçue comme négative de Nicolas Sarkozy à un courrier où il demandait qu'on lui «permette de mourir».Rémy Salvat, atteint d'une maladie mitochondriale (pathologie dégénérative rare) depuis l'âge de six ans, s'est donné la mort avec des médicaments. Le parquet de Pontoise a demandé une autopsie qui devrait avoir lieu dans la journée.
Ses obsèques se dérouleront aujourd'hui. Il avait écrit au président de la République en mai. «Ces derniers mois, il ne pouvait plus marcher, son bras lui faisait aussi de plus en plus mal», a expliqué sa mère.
«Comme Vincent Humbert (tétraplégique de 22 ans que sa mère a aidé à mourir en 2003, ndlr), je demande à ce moment qu'on me permette de mourir pour me libérer de mes souffrances», avait écrit Rémy Salvat dans sa lettre. «Je sais qu'en France, il n'y a pas de loi qui permette aux équipes médicales de pratiquer l'euthanasie. Ca m'empêche de vivre en paix (…) Il faut que la loi change!», avait-il ajouté. Le 6 août, le jeune homme a reçu une réponse. «Pour des raisons philosophiques personnelles, je crois qu'il ne nous appartient pas, que nous n'avons pas le droit, d'interrompre volontairement la vie», a expliqué le président.
En 1999, sa mère avait tenté de «mettre fin aux souffrances de Rémy». Elle avait échoué et été mise en exame
Un jeune homme handicapé se suicide
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par AFP
publié le 14 août 2008 à 7h00
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