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POUR MEMOIRE

Accompagnant d'élèves handicapés: «Il est temps que notre métier soit reconnu»

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Le handicap au quotidiendossier
A la veille de la rentrée des classes, Mona Bordeau, une auxiliaire de vie scolaire en charge d'élèves handicapés, dénonce son statut précaire et le manque criant de formation.
par Marie Piquemal
publié le 27 août 2008 à 7h00

A la veille de la rentrée des classes, les auxiliaires de vie scolaire, en charge des élèves handicapés, dénoncent leur statut précaire et le manque criant de formation. Mona Bordeau, trésorière de l'association Unaïsse, réclame la reconnaissance de ce nouveau métier.

Comment se présente la rentrée pour vous, les auxiliaires de vie scolaire (AVS)?
Comme d'habitude, mal. Aujourd'hui, on devient AVS comme ça, du jour au lendemain. A la rentrée, on vous affecte dans une classe sans rien vous dire: vous connaissez tout juste le prénom de l'élève qu'il faut aider, vous ne rencontrez même pas la famille au préalable, rien. Du coup, au début, ce n'est pas facile. Ni pour nous, ni pour l'enseignant qui se retrouve avec un adulte dans sa classe. Il faut beaucoup de diplomatie et de tact. On fait comme on peut, on bidouille, à l'instinct. La plupart des AVS se donnent à fond pour que tout se passe bien. Mais, dans certains cas, vous vous en doutez, c'est la catastrophe…

Les accompagnants sont-ils formés?

Non, ou presque pas. Et c'est pour ça que l'on se bat. Pour obtenir enfin la reconnaissance de notre métier et l'accès à une vraie formation. Pendant longtemps, le dispositif d'accompagnement des enfants handicapés était géré par les associations, cela se passait plutôt bien. Mais, en 2003, quand le ministère de l'Education a repris la main, on espérait la créatio