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Chez les profs, «les heures sup' plombent l'ambiance»

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Quelques jours après la rentrée des classes, des professeurs dénoncent les pressions subies pour accepter les heures supplémentaires si chères au ministre Xavier Darcos.
par Marie Piquemal
publié le 4 septembre 2008 à 7h00

Bisbilles ou grosses disputes. Dans les salles de prof, les heures sup' sèment la zizanie. «Il y a deux camps : ceux qui acceptent de jouer le jeu du gouvernement et les autres qui résistent. Comme ils peuvent» résume Hélène, prof de Français dans l'académie de Créteil.Plus que jamais cette année, les enseignants sont incités à «travailler plus pour gagner plus». Dans sa dernière réforme, Xavier Darcos, le ministre de l'Education, a revalorisé les heures sup: 35,40 euros pour la première heure en plus, 29,5 pour les suivantes (valables pour les titulaires du CAPES, c'est un peu plus pour les agrégés). Petit bonus: une prime de 500 euros pour récompenser les profs du second degré réalisant au moins trois heures supplémentaires chaque semaine.

Méthode incitative ou coercitive ?

«En théorie, on peut seulement nous imposer une heure supplémentaire par semaine. Pour le reste, on est censé avoir le choix…» explique Martine, prof de sport dans l'académie de Créteil. «Mais, dans les faits, on nous met la pression pour qu'on en fasse plus. Si on accepte des heures en plus, on est bien vu par le chef d'établissement…  Et on plus de chances d'avoir un bon emploi du temps ou les classes les plus faciles!» avoue une autre enseignante.

Elle préfère garder l'anonymat, histoire de ne pas aggraver les tensions avec ses collègues. «Ces heures sup', ça plombe l'ambiance entre collègues. Vous comprenez, ceux qui acce