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Découverte d'un gène protecteur contre le virus du sida

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Ce gène, baptisé Apobec3, produit des anticorps capables de lutter contre l'infection. Il expliquerait pourquoi certaines personnes ne deviennent pas séropositives. Et ouvre des perspectives thérapeutiques.
A research assistant at St. Vincent\'s Hospital Centre for Immunology in Sydney archives plasma samples from an HIV clinical trial July 20, 2007. The world\'s biggest scientific HIV/AIDS conference opened in Australia on Sunday with experts calling on more funding for research and new findings which suggest male circumcision can reduce infection by 60 percent. Photograph taken July 20, 2007. REUTERS/Tim Wimborne (AUSTRALIA) (Reuters)
par AFP
publié le 4 septembre 2008 à 7h00

La découverte d’un gène jouant un rôle clé dans la production d’anticorps neutralisant des rétrovirus pourrait ouvrir la voie à la mise au point d’un vaccin contre le sida, selon des travaux prometteurs publiés jeudi aux Etats-Unis.

Cette avancée fortuite faite sur des souris paraît aussi expliquer pourquoi certaines personnes exposées au VIH (virus de l’immunodéficience humaine) responsable du sida ne sont jamais infectées, relèvent les auteurs de cette étude parue dans la revue Science datée du 5 septembre.

Ce gène, appelé Apobec3, qui existe aussi chez les humains et se situe au même endroit sur le chromosome, contrôle la capacité des souris à produire des anticorps neutralisant des rétrovirus qui leur permettent de combattre avec succès des infections.

Ces chercheurs font l’hypothèse que ce gène pourrait jouer le même rôle chez les humains et neutraliser le rétrovirus responsable du sida.

Cette hypothèse est confortée par de précédentes études montrant que les protéines produites par Apobec3 ont des propriétés anti-VIH et que la région du chromosome où se trouve ce gène exerce une influence sur la capacité de ce virus à infecter l’organisme.

«Cette avancée met en évidence un mécanisme génétique potentiel de production d'anticorps capables de neutraliser le virus du sida ce qui est essentiel pour empêcher l'infection», souligne dans un communiqué le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

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