Trois jeunes juifs, tous portant une kippa, ont déposé plainte samedi soir après avoir été victimes d'une agression, selon eux, «à caractère antisémite» dans le XIXe arrondissement de Paris, non loin du square où un jeune juif, Ruddy, avait été roué de coups en juin.
Les trois jeunes gens ont «été légèrement blessés», a expliqué dimanche la police judiciaire (PJ) en précisant que «pour le moment, le caractère antisémite de cette agression n'a pas été établi, car selon les témoignages unanimes des trois garçons, aucune injure ni propos antisémites n'ont été prononcés».
Toutefois, pour nombre d’associations juives et responsables politiques, à commencer par la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie, l’agression a bien un caractère antisémite.
La ministre a dénoncé ainsi «avec la plus grande fermeté» ces «violences antisémites», de même que le maire PS de Paris Bertrand Delanoë et plusieurs responsables socialistes, tandis que l'UMP a brocardé un «acte inadmissible», «manifestement à connotation antisémite».
Le président du Crif, Richard Prasquier, s'est dit «certain» du caractère antisémite de l'agression en soulignant que les trois jeunes gens se rendaient à la synagogue.
Le directeur de cabinet du préfet de police de Paris estime pour sa part qu'«il y a de grandes chances» que l’agression ait un caractère antisémite. «Les trois jeunes portaient des kippas. Il y a de grandes chances» que l’antisémitisme