Pour les uns, il s'agit du «simple droit à la liberté d'expression». Pour les autres, de «dénigrements de la marque et du nom commercial Taser» et de «dépassements de la liberté d'expression».
La 17e chambre du TGI de Paris jugeait cet après-midi l'association RAIDH (1) à la demande de la société SMP Technologies, distributeur français du TaserX26. Ce pistolet à impulsions électriques équipe depuis 2004 la police nationale, la gendarmerie et l'armée. Qualifié d'arme «non-létale» par ses fabricants et ceux qui le commercialisent, il envoie sur sa cible deux dards délivrant une décharge de 50.000 volts paralysante.
«Taser, dernière gégène ?»
En avril et mai 2007, RAIDH avait mis en ligne sur son site Internet un texte titré «Taser, dernière gégène au pays des droits de l'homme?» dans lequel il était écrit, entre autres, selon SMP Technologies, que «l'usage du Taser présente un risque très important pour la santé et la vie des personnes» et que cette «arme (…) peut avoir des conséquences mortelles tout en laissant croire qu'elle est inoffensive».
L'importateur français du Taser poursuivait également l'association pour avoir diffusé un flyer titré «Electrochoc» appelant à une «soirée anti-Taser» le 21 avril 2007. Ce prospectus donnait à voir un robot tenant à la main un pistolet Taser et dont le torse portait une cible avec à l'intérie