Des petites annonces déposées dans les boulangeries, les pressings ou les pharmacies des grandes villes pour partager une nounou, les files d'attente dans les escaliers des crèches ou devant les permanences des mairies… C'est la rentrée, et tous les parents cherchent un mode de garde pour leur bébé. Si possible dans une crèche, un accueil plébiscité par les familles françaises. Le gouvernement a lancé le chantier de la petite enfance. La semaine dernière, Xavier Bertrand et Nadine Morano l'ont rappelé lors d'une réunion informelle des ministres européens en charge de la famille. Bien obligés. La secrétaire d'Etat à la famille est chargée de mettre en œuvre une annonce de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était encore en campagne électorale : le droit opposable à la garde d'enfants. En théorie, à l'horizon 2012, un parent qui ne parvient pas à trouver une place pour garder son enfant pourra saisir la justice. Une promesse difficile à tenir, car le gouvernement estime qu'il faudra créer 350 000 places d'ici là, en misant sur la «diversification».
«Epreuve». Des entrepreneurs ont déjà vu l'aubaine et livrent des crèches clés en main (lire page suivante). Dans un département sur deux, la capacité d'accueil en structures collectives ne dépasse pas les 10 %, selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques. Trouver une place de garde demeure «une épreuve pour les familles», constate la députée UMP Michèle Tabarot, chargée par François