L'étude pilotée par Eric Maurin (1) pourrait bien dessiner une politique familiale progressiste et favorable aux femmes. Et, - qui sait?- donner des idées au gouvernement à l’heure du chantier des modes de garde de la petite enfance.
Quel effet a l’obtention d’une place en crèche sur la situation professionnelle des femmes?
Il est positif. On sait qu’après la naissance il y a une forte baisse de la participation des femmes au marché du travail. A Grenoble, parmi les mères ayant fait une demande de place en crèche, 75% avaient un emploi avant la naissance elles ne sont plus que 65 % au moment de l’inscription en maternelle. Cette baisse est toutefois beaucoup moins forte pour celles dont la place en crèche a été acceptée que pour les refusées. En créant 100 places en crèche nouvelles, on permet à 15 femmes supplémentaires de garder leur travail. 100 places en crèche se substituent à 70 places chez un assistant maternel. Les 30 enfants restant sont gardés par les parents, c’est à dire les mères. En créant 100 places, on permet à 1 mère sur 2 d’éviter de garder son enfant, et ainsi de retrouver son emploi.
Les mères qui ont obtenu une place en crèche sont moins soucieuses.
Les parents ayant obtenu une place sont beaucoup moins inquiets pour leur enfant, la qualité de son langage ou son adaptation à la maternelle, que les parents refusés. Les plus diplômés eux aussi sont moins inquiets. Mais une personne non diplômée qui a obtenu une place en crèc