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Libération

Vaccin contre l’hépatite B : risque non nul chez l’enfant

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publié le 26 septembre 2008 à 9h02

Dangereux ou pas ? «On n'en sortira donc jamais», lâche, désabusé, un expert. La saga du vaccin contre l'hépatite B (VHB) continue en effet de plus belle. Une étude, réalisée par l'équipe du professeur Marc Tardieu (hôpital Kremlin-Bicêtre) indique que la vaccination contre le VHB chez l'enfant pourrait être associée à un risque accru de développer une sclérose en plaques (SEP). Trois ans après la dite vaccination, le risque serait en effet multiplié par 1,74 dans le cas du vaccin Engerix B, le plus utilisé. En d'autres termes, si le risque reste évidemment faible, l'étude tendrait à montrer qu'il n'est pas nul.

Remous. L'information est prise très au sérieux par la Direction générale de la santé (DGS). «Quand nous avons eu vent des premiers résultats de cette étude, qui n'a pas encore été publiée, nous avons aussitôt réagi, nous a expliqué le professeur Didier Houssin, directeur de la DGS. Nous avons tenu, mercredi, une réunion avec des épidémiologistes. Lundi, la Commission nationale de pharmacovigilance examinera ce travail et rendra également un avis. Enfin, le Comité technique de vaccination (CTV) se réunira le 2 octobre. Et nous recommandera ou pas de modifier la politique vaccinale (1).»

En tout cas, les résultats de cette étude sont une tache de plus dans un ciel de moins en moins serein autour du vaccin contre l'hépatite B. Lancé par des campagnes massives et sans nuance en 1994, ce vaccin a été très fortement prescrit pendant les premières