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EXTRAITS

«Après 22 ans de cachot, j’ai besoin de parler»

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Michel Henry, correspondant de Libération à Marseille, a rencontré Jean-Marc Rouillan. Extraits de son article à lire demain dans Libération.
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publié le 1er octobre 2008 à 15h18
(mis à jour le 1er octobre 2008 à 15h23)

Au secours, Rouillan revient. Et le cofondateur d’Action Directe (AD) a beau être grand-père, il est toujours révolutionnaire.

Après un rôle actif dans la «lutte armée», qui a provoqué plusieurs morts et l’a conduit vingt ans en détention dans des conditions extrêmes, Jean-Marc Rouillan, 56 ans, redevient simple militant, inscrit depuis l’été à un comité marseillais pour le futur NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) d’Olivier Besancenot. Rouillan y voit avant tout le fruit d’«une démarche individuelle» : «Après 22 ans de cachot, j’ai besoin de parler, d’apprendre des gens qui ont lutté pendant ces années».

(...)

Avec Rouillan et d’autres, Besancenot estime que le NPA va «ouvrir son espace politique à des trajectoires qui ne sont pas les mêmes». «L’objectif n’est pas de monter des foyers de guérilla à travers la France, dit le facteur. Mais de détruire la société actuelle pour en créer une autre.»

La détruire, par quels moyens ? Plutôt que de parler de révolution, Rouillan a toujours préféré la faire, les armes à la main. Et aujourd’hui ? «Je suis communiste insurrectionnel, même si ça me fait mal voir, dit-il. Je ne suis pas guévariste pour mettre le portrait du Che dans ma chambre. J’assume totalement mon passé. Mais je n’incite pas à la violence !»

(...)

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