Au secours, Rouillan revient. Et le cofondateur d’Action Directe (AD) a beau être grand-père, il est toujours révolutionnaire.
Après un rôle actif dans la «lutte armée», qui a provoqué plusieurs morts et l’a conduit vingt ans en détention dans des conditions extrêmes, Jean-Marc Rouillan, 56 ans, redevient simple militant, inscrit depuis l’été à un comité marseillais pour le futur NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) d’Olivier Besancenot. Rouillan y voit avant tout le fruit d’«une démarche individuelle» : «Après 22 ans de cachot, j’ai besoin de parler, d’apprendre des gens qui ont lutté pendant ces années».
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Avec Rouillan et d’autres, Besancenot estime que le NPA va «ouvrir son espace politique à des trajectoires qui ne sont pas les mêmes». «L’objectif n’est pas de monter des foyers de guérilla à travers la France, dit le facteur. Mais de détruire la société actuelle pour en créer une autre.»
La détruire, par quels moyens ? Plutôt que de parler de révolution, Rouillan a toujours préféré la faire, les armes à la main. Et aujourd’hui ? «Je suis communiste insurrectionnel, même si ça me fait mal voir, dit-il. Je ne suis pas guévariste pour mettre le portrait du Che dans ma chambre. J’assume totalement mon passé. Mais je n’incite pas à la violence !»
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