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La Cour des comptes épingle la formation continue

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Selon son président, Philippe Séguin, le système «accroît les inégalités au lieu de les réduire».
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publié le 1er octobre 2008 à 16h54
(mis à jour le 1er octobre 2008 à 16h55)

La Cour des comptes épingle «l'inefficacité» de la formation «tout au long de la vie», que ce soit en milieu scolaire ou en entreprise.

«Le système est à la fois inéquitable, inefficace et coûteux» a déclaré aujourd'hui Philippe Séguin, le président de la Cour des comptes.
 
Pour préparer son rapport, la Cour s'est penchée à la fois sur la formation professionnelle initiale (lycées professionnels et apprentissage, hors enseignement supérieur) et sur la formation continue (celle des salariés et des demandeurs d'emplois).

Cette approche large du sujet (intégrant aussi la formation en milieu scolaire) permet de «mieux voir les contradictions du système» qui non seulement n'assure pas aux jeunes «une insertion satisfaisante dans l'emploi» (43% des sortants de lycées professionnels ont trouvé un emploi un an après leur sortie, 66% pour les apprentis), mais joue aussi difficilement son rôle de «seconde chance» pour les personnes qui en ont besoin.

Le système actuel «accroît les inégalités»

Par exemple, les moins diplômés sont ceux qui bénéficient le moins de la formation continue. Un cadre a ainsi trois fois plus de chance qu'un ouvrier de bénéficier d'une formation, et un salarié deux fois plus de chance qu'un demandeur d'emploi.

La Cour des comptes dénonce également l'éclatement du secteur, le manque de cohérence entre les acteurs (Etat, Région, entreprises, Education nationale, etc.) dans leurs actions de formation, la multiplicat