Les sciences économiques et sociales (SES) vont- elles être victimes de la réforme du lycée ? La discipline, jugée gauchiste par la droite et les milieux économiques, risque en tout cas d’y perdre des plumes. Craignant une marginalisation, les enseignants de SES se mobilisent et appellent cette semaine à des actions d’information - réunions, courriers aux parents, etc.
«Nous craignons un démantèlement de notre enseignement, résume Sylvain David, le président de l'association des professeurs de SES (l'Apses). En classe de seconde, il pourrait tomber de 80 heures aujourd'hui pour ceux qui prennent l'option, à 50 heures. En première et en terminale, il risque d'être éclaté avec de la gestion, l'étude de l'entreprise, etc. Du coup, l'essence même de notre discipline, qui vise une formation citoyenne, disparaîtrait.»
L’Apses a été reçu le 24 septembre par le recteur Jean-Paul de Gaudemar chargé de mener les discussions avec les partenaires pour préparer la réforme du lycée. Il a assuré ses interlocuteurs qu’aucune décision n’était encore prise - le ministre de l’Education Xavier Darcos a prévu d’annoncer lui-même la nouvelle organisation du lycée le 15 octobre. Mais il a donné des indications jugées inquiétantes.
Tronc. En seconde, les SES devraient rester une option. Mais comme l'année sera désormais découpée en semestres, à raison de trois heures par semaine, les heures de cours vont diminuer de 40 %. Jean-Paul de Gaudemar a expliqué que des élèves se lassaien