Pierre Bodein a beaucoup fait «non» de la tête aujourd'hui devant la cour d'assises du Haut-Rhin, à Colmar, à l'avant-dernier jour de son procès en appel. C'était l'heure du réquisitoire, après plus de trois semaines d'audience qui n'ont apporté aucun élément nouveau sur les trois meurtres, dont deux précédés de viol, et les deux tentatives d'enlèvement reprochées à l'accusé, âgé de 60 ans et surnommé Pierrot le fou.
L'avocat général Philippe Vannier a demandé aux jurés de confirmer la «peine d'élimination» qui avait été requise et infligée en première instance, à Strasbourg: la perpétuité assortie d'une période incompressible de 30 ans. La peine maximale prévue par le code pénal, celle qui a été infligée au printemps dernier à Michel Fourniret.
Pour en arriver là, Philippe Vannier doit dérouler par ordre chronologique «le chemin criminel, la trace sanglante» qui a provoqué, en juin et juillet 2004, «stupeur et horreur, dégoût, après la découverte des trois corps, des cadavres mutilés, profanés».
Bodein nie depuis son arrestation
A l'adresse des jurés, il met des mots sur le calvaire enduré par les victimes. «Les médecins légistes, rappelle-t-il à propos de l'une d'elle, vous ont parlé d'hémorragie massive et de noyade vitale. En termes moins abstraits, plus brutaux, plus proches de la réalité, cette fillette a été éventrée, éviscérée puis noyée.»
Il faut en passer par
« Pierre Bodein en liberté, c’est la souffrance et la mort pour d’autres »
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par De notre correspondant à Strasbourg THOMAS CALINON
publié le 1er octobre 2008 à 16h20
(mis à jour le 1er octobre 2008 à 16h23)
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