Il était environ 22 heures, lundi soir, quand un couple de continentaux, résidant en Corse depuis plus de vingt ans, a vu débouler chez lui quatre hommes cagoulés, «style Ninja», selon le procureur de la République d'Ajaccio, José Thorel. Le commando a investi leur villa située dans le golfe de Lava, sur la commune d'Appietto, au Nord d'Ajaccio. Un endroit idyllique, proche de la mer, où le couple, âgé de 75 ans, a déjà été victime d'un attentat, en 2005. «Ils avaient reconstruit avec l'argent de l'assurance», précise le procureur. Selon le préfet de Corse, Stéphane Bouillon, le FLNC-Union des combattants a revendiqué ce premier attentat en 2006, mais on n'a jamais identifié ses auteurs. Le couple aurait aussi subi une tentative d'extorsion de fonds en février 2007.
«Matraqué». Lundi soir, le septuagénaire a voulu, verbalement, s'opposer à l'intrusion. «Il a tenté de protester, ils l'ont matraqué», rapporte le procureur. Il souffrirait de contusions. Le couple a ensuite été «saucissonné» et ligoté, puis transporté en 4x4 dans le maquis, et abandonné à deux kilomètres environ de la villa. Ils ont pu se libérer et donner l'alerte, mais deux engins explosifs avaient déjà fait leur œuvre dans la maison, provoquant d'importants dégâts.
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Corse. Il n'y avait eu hier aucune revendication. «On n'a aucune piste, l'enquête v