Les obsèques : sujet tabou dont l'immense majorité des Français ne se préoccupent jamais de leur vivant. Au décès, c'est donc aux familles que revient cette tâche qui est de plus en plus coûteuse. En moyenne, les funérailles sont facturées 3 900 euros, soit 35 % d'augmentation depuis 1998, selon l'Insee. «C'est deux fois plus que l'inflation sur la même période. Ces chiffres nous ont interrogés et poussés à enquêter sur les pratiques des opérateurs funéraires», indiquait hier lors d'une conférence de presse Alain Bazot, président d'UFC-Que choisir.
Abus. Menée en mars auprès de 590 entreprises de pompes funèbres dans 82 départements, cette étude révèle que «[les pratiques] abusives sont aussi nombreuses qu'indécelables pour les familles endeuillées». Parmi ces abus, l'UFC-Que choisir pointe pêle-mêle le refus d'établir un devis (dans un quart des cas), l'impossibilité de comparer ces mêmes devis, des prestations imposées aux familles (toilette, capitonnage intérieur des cercueils, émission de faire-part…) sans «la moindre valeur légale». Et surtout d'incroyables disparités tarifaires : «Les écarts de prix peuvent par exemple aller jusqu'à 1 100 % pour des honoraires de représentation, affirme Alain Bazot. En valeur absolue, les devis sur une demande identique peuvent varier de 1 586 à 10 248 euros, dans la mesure où sont ajoutées de nombreuses prestations à celles réclamées.»
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