Un collectif réunissant des personnes poursuivies pour outrage, dont certains cas très médiatisés, a lancé lundi soir à Laval une pétition pour réclamer l'abolition de ce délit. Un délit qui constitue, selon eux, «une atteinte à la liberté d'expression» et «une rupture d'égalité entre citoyens».
Les participants ont été accueillis dans une maison de quartier de Laval par le militant altermondialiste mayennais Hervé Eon, condamné début novembre à une «amende de principe» de 30 euros pour offense au chef de l'Etat parce qu'il avait brandi en août une affichette portant la mention «Casse-toi pov'con» devant la voiture de Nicolas Sarkozy.
Réunis au sein du Collectif pour une dépénalisation du délit d'outrage (Codedo), les militants ont dénoncé la multiplication des procès de ce type depuis quelques années, utilisés selon eux «par le pouvoir pour limiter la liberté d'expression».
Selon l’Observatoire national de la délinquance, les poursuites pour délit d’outrage ont presque doublé en dix ans.
Le Codedo a été créé en juillet à l’initiative de Romain Dunand, un militant du Réseau éducation sans frontières (RESF) condamné en appel fin novembre à une amende de 200 euros pour avoir comparé dans un courriel la politique de Nicolas Sarkozy, au moment où il était ministre de l’Intérieur, à celle de l’Etat français sous Vichy.
La mè