L'Association pour le développement des soins palliatifs (ASP), créée en 1984, rassemble des accompagnants bénévoles de personnes en fin de vie. Opposée «tant à l'acharnement thérapeutique qu'à l'euthanasie», elle a été auditionnée par la commission chargée de l'évaluation de la loi Léonetti. Cette commission a été créée au lendemain de la mort de Chantal Sébire.
Etes-vous d'accord avec le rapport de la commission chargée de l'évaluation de loi Leonetti, qui refuse la légalisation de l'euthanasie?
Absolument. La loi Leonetti de 2005, en affirmant le refus de l'obstination déraisonnable des soins et le droit du malade à refuser un traitement, apporte une réponse tout à fait satisfaisante à la quasi-totalité des situations de fin de vie. Le problème, c'est qu'elle n'est pas suffisamment connue et appliquée.
Comment l'expliquez-vous?
Par le fait que cette loi est née d'une initiative parlementaire. Ensuite, l'exécutif n'a pas mis suffisamment de moyens en œuvre pour en assurer la bonne application. Il aurait fallu insister davantage sur la formation des médecins, sur l'information de l'opinion, créer un observatoire de suivi... De ce point de vue, la missio