Et voilà, puisque le débat sur les discriminations, en particulier lié aux origines a l’air de piétiner, on sort le modèle américain : la discrimination positive. Sommes-nous à ce point dépourvus de volonté, d’inventivité, ou tout simplement oublieux des valeurs gravées sur les frontons de nos institutions pour que l’on prenne le raccourci de copier ce qui se pratique aux Etats-Unis ? Comment faire accepter aux Français ce qu’ils pourraient interpréter comme un «traitement de faveur». Les extrémistes ne manqueront pas de démontrer à l’opinion qu’être noir ou arabe donne des droits !
Si la discrimination est un fait réel, son traitement reste au stade de l’intention et, à ce jour, on pourrait dire qu’une des richesses qu’elle a produite reste la sémantique ; «d’issus de l’immigration» nous sommes passés à «minorités visibles» et, entre les deux, la liste est longue. Pourquoi s’attacher à griller les étapes, chercher, compliquer quand les solutions peuvent être simples ? En fait, pour ne rien solutionner, complexifier la question est une bonne méthode. La discrimination, pour ceux qui la vivent, est un fléau qui vient s’additionner à des souffrances que subissent plein de Français : échec scolaire, misère intellectuelle, chômage, violence, etc. «Etre originaire de» n’est pas toujours la première raison qui exclut. Ce qui exclut en premier et que les origines ethniques viennent amplifier, c’est la misère intellectuelle. Ne pas avoir accès, correctement et dans l’égalité, à la c