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Libération

Grand remue-ménage au Printemps

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Après la découverte de bâtons de dynamite dans le magasin, hier, les enquêteurs restent prudents et mettent en doute la piste afghane.
publié le 17 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 17 décembre 2008 à 6h51)

La découverte de cinq bâtons de dynamite sans détonateur dans les toilettes d’un grand magasin parisien, le Printemps, et l’étrange revendication d’un «Front révolutionnaire afghan» inconnu suscitent plusieurs hypothèses chez les policiers de la section antiterroriste. Mais la piste des talibans, sur laquelle le ou les auteurs tentent de les aiguiller, ne saute pas aux yeux des enquêteurs.

«Intimidation». Branle-bas de combat hier, vers 9 heures, lorsque l'Agence France Presse (AFP) ouvre un courrier qui fait état de «bombes» placées au Printemps Haussmann et qui risquent «d'exploser» si les troupes françaises ne sont pas retirées d'Afghanistan. Le magasin est immédiatement évacué et fouillé. Policiers et démineurs trouvent, à l'endroit précis indiqué dans la lettre, non pas «plusieurs bombes» mais, selon la ministre de l'Intérieur, «cinq bâtons de dynamite relativement anciens, dans une chasse d'eau du troisième étage, mais le dispositif n'était pas opérationnel». Sans système de mise à feu, ces bâtons, jetés en vrac dans un sac, ne risquaient pas d'exploser. «Ils n'étaient pas en état de marche», confirme une source judiciaire qui réduit donc la voilure d'un tel acte : «Il ne s'agit a priori pas d'une tentative d'attentat mais d'une manœuvre d'intimidation certaine.»

La brigade criminelle a saisi l'original du texte «tapuscrit» qui a été envoyé dans une enveloppe «écrite au normographe» au siège