La justice française va-t-elle entériner le «coup d'Etat économique» du groupe Partouche ? Le tribunal de grande instance de Paris, saisi la semaine dernière en référé, a refilé la patate chaude au tribunal de commerce qui devra prochainement statuer sur son site de poker en ligne.
Les jeux d’argent sur Internet sont encore illégaux en France, arc-boutée sur le monopole du PMU (Pari mutuel urbain) et de la FDJ (Française des jeux). Mais sous pression de la Commission européenne, favorable à la libéralisation du secteur, et surtout du marché (des centaines de sites basés dans des paradis fiscaux pullulent déjà), le gouvernement va autoriser les jeux en ligne.
Mais pas avant fin 2009. Patrick Partouche, patron du premier groupe français de casinos, n’hésite pas à braver la loi en la devançant. Son site, immatriculé à Gibraltar, permet depuis un mois de télécharger un logiciel donnant accès à des tournois de poker payants. Les gagnants sont invités à retirer leurs gains dans les casinos Partouche, histoire de les attirer vers les tournois «en dur».
Concurrent. «Le groupe Partouche bafoue la République et ne craint pas de s'en vanter», dénonce Frédérique Ruggieri, propriétaire du casino de Gujan-Mestras (Gironde), concurrent du casino d'Arcachon du groupe Partouche. Elle dit en avoir assez du régime de faveur de ce dernier : machines à sous plus nombreuses, poker en salle à titre exclusif sous prétexte de «test». C'est pour distorsion de concurren