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Réforme chez les carabins

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Santé . Vers un an de tronc commun pour les études de santé.
publié le 26 décembre 2008 à 6h51

C'est une petite révolution, attendue depuis des années, qui se réalise enfin. Les étudiants en médecine, pharmacie, dentaire et futures sages-femmes suivront une première année de formation commune et non plus séparée à partir de la rentrée prochaine, selon une proposition de loi UMP votée récemment à l'Assemblée nationale. L'objectif est clair. Il s'agit, avec cette «création d'une première année commune aux études de santé», de faciliter la réorientation des étudiants. Et de tenter de lutter contre l'échec massif des quelque 50 000 à 60 000 étudiants en première année (entre 70 et 80 %), «sans remettre en cause le numerus clausus». Les parlementaires de gauche ont bizarrement voté contre le texte, estimant que «la réforme était précipitée et n'incluait pas toutes les professions de santé, notamment les kinésithérapeutes».

«Ce que vivent aujourd'hui nos jeunes est un véritable enfer, a estimé la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, en rappelant les faibles taux de réussite en première année (20 % en études de médecine, 27,6 % en études de pharmacie). «Il ne s'agit pas de remettre en cause la sélection qui est la même dans toutes les filières particulièrement exigeantes.»

Dans cet esprit, l'instauration d'une première année commune doit élargir «les débouchés ouverts aux étudiants, qui pourront se présenter à plusieurs concours, ce qui va dans le sens d'une réduction du taux d'échec et du nombre de redoublements en premi