Préfets, policiers, gendarmes et officiers de renseignement ont été appelés par la ministre de l'Intérieur à une extrême vigilance afin que le conflit israélo-palestinien «ne dégénère pas dans notre pays et que la violence ne soit pas importée», selon les mots de Michèle Alliot-Marie. Si ses services ne détectent pour l'instant «pas de phénomène de contagion majeure», la ministre de l'Intérieur recense, çà et là en France, des actes liés à la situation internationale : «Un certain nombre de faits se sont produits qui démontrent que des groupes ou individus peuvent tenter d'exploiter la situation pour transposer [les événements du Proche-Orient sur le territoire français, ndlr].»

L'acte le plus grave commis ces derniers jours reste l'attaque d'une synagogue à Toulouse (Haute-Garonne) dans la nuit de lundi à mardi. Une voiture bélier enflammée avait été lancée contre le portail du lieu de culte juif dans le quartier de Bagatelle et un autre véhicule contenant trois cocktails Molotov avait été découvert à proximité. Les deux communautés juive et arabe ont aussitôt condamné en chœur cette «agression antisémite» par le biais du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), du Consistoire central de France et de SOS Racisme.

La ministre de l'Intérieur a dénoncé «cet acte débile et révoltant» et a rappelé la réunion organisée lundi place Beauvau entre le Conseil français du culte musulman (CFCM), celui du Conseil représentat